Jumelage avec Laubenheim
Laubenheim 1973 – Henry MoisandIl y aura bientôt huit ans, nous décidions avec mon cher collègue et ami Éric Koch de rapprocher Laubenheim-Longchamp pour préparer leur jumelage et offrir à nos administrés la joie de se connaître.

Toutes nos réunions furent des succès et peu à peu se sont tissés entre nous des liens profonds, étroits, d’union et d’amitié. Jamais une ombre dans nos relations fraternelles, qui ont toujours été marquées par la franchise, le désintéressement, la confiance, la spontanéité et surtout la simplicité naturelle, qui permet le rapprochement des êtres de toutes les conditions et de tous les âges.
N’oubliez jamais, chers amis de Laubenheim, tout ce que nous devons à mon cher collègue Éric Koch sans omettre tous ceux qui l’entourent et qui l’ont aidé dans cette tâche. Dès le premier jour, ce fut un ami, un ami loyal, sûr et vrai, il a joué un rôle essentiel dans notre association en pleine harmonie.
Aussi, cette fête historique du 1 200ème anniversaire de Laubenheim représente pour nos communes jumelles beaucoup plus qu’une nouvelle étape, elle marque en réalité un nouveau départ.
Laubenheim-Longchamp, tout en conservant leur individualité, forment aujourd’hui une véritable communauté sur tous les plans : social, culturel, moral.
Cette communauté, c’est essentiellement l’expression délicate certes, mais irrésistible de nos familles de Laubenheim-Longchamp réunies pour construire les assises et les institutions qui doivent assurer notre avenir dans la paix, la liberté et la joie de vivre.
Pascal écrivait : « Tous les hommes veulent être heureux, même ceux qui veulent se pendre ». Car il existe chez tout homme un besoin fondamental vers lequel tous ses autres désirs convergent, le besoin d’être heureux.
C’est le grand motif de confiance et d’espoir de ce merveilleux outil forgé au cours de ces huit dernières années et prêt aujourd’hui à prendre le grand départ.
Laubenheim a déjà rejoint Mainz, Longchamp rejoint Genlis et j’ai le plaisir de vous présenter son Maire-adjoint M. Rouyer, qui est Président de la Fanfare « la Genlisienne » et responsable avec moi du Syndicat des Communes qui, dans quelques années, vont former le grand Dijon.
La forêt de Longchamp en sera le parc naturel entre la Saône et Dijon. Alors, les ondes de la Saône se mêleront à celles du Rhin, les étoiles hautes luiront au-dessus de nos villes et de nos villages, les chants du Rhin magnifique s’écouleront en murmures joyeux dans le silence de notre immense forêt, qui doit se préparer à vous accueillir par milliers.
En ce jour de grande fête, Laubenheim-Longchamp veulent entreprendre un projet très ambitieux : créer l’un des foyers les plus vivants de Bourgogne-Rhénanie-Palatinat, participer activement, comme l’avait voulu le Chanoine Kir, à l’épanouissement du grand Mainz et du grand Dijon.
C’est ainsi que vivra la véritable Europe : née de l’union de tous ces villages et de toutes ces Provinces, qui, jadis, partout divisées, forment aujourd’hui les Nations.
L’amour que je porte à notre Communauté Laubenheim-Longchamp me fait souhaiter ardemment cette Europe nouvelle pour nos enfants et petits-enfants dans laquelle tous les peuples du monde, confiants dans la paix Européenne, travailleront dans la fraternité joyeuse et trouveront le plein épanouissement de leur génie.
Vive Mainz-Laubenheim ! Vive Longchamp !
Discours du Maire de Laubenheim à l’occasion de la plantation d’un tilleul
« À la fontaine devant le portail se trouve un tilleul … »
Il y a une centaine d’années que les romantiques Wilhelm Müller qui a créé ce poème, Franz Schubert qui a composé la mélodie, et Friedrich Silcher qui l’a adaptée pour le chœur, l’ont chanté.
Le tilleul, un des plus beaux arbres de nos paysages, ce chant, un des plus expressifs de notre langue, un « Volkslied » plein de poésie.
Mais entre-temps, les portails ont été brisés, il n’y a plus des fontaines, il y a des stations d’essence, les arbres sont morts et le chant du tilleul est oublié. Dans la vie de mes parents le chant et l’arbre ont été encore d’une grande importance.
C’est un acte plein de mérite de planter aujourd’hui un tilleul, petit et plein de promesses, au berceau duquel les chanteurs et nos amis de Longchamp sont rassemblés.
J’ai dit « un acte plein de mérite », parce qu’il renouvelle une tradition ancienne et parce qu’il se passe à la fête d’un jumelage paisible et joyeux parmi des gens bien intentionnés dans des nations voisines ; un acte qui veut contribuer à la paix et à un avenir heureux.
Dans le chant ancien du tilleul on trouve les vers :
« j’ai rêvé beaucoup de rêves doux dans son ombre »et
« j’ai rayé des mots d’amour dans son écorce »et aussi,
« viens, mon ami, voici tu trouves ton repos ! »Nous et nos contemporains, nous avons beaucoup de temps libre, mais nous n’avons plus le temps de rêver, nous ne rayons plus nos déclarations d’amour dans l’écorce d’un tilleul, nous faisons sonner un disque des Beatles pour exprimer ce que nous sentons ; quand nous cherchons le repos, nous sommes assis devant l’appareil de télévision et nous nous endormons.
Nous ne pouvons pas révoquer les temps romantiques passés, mais il serait nécessaire que nous enrichissions notre vie par la poésie. Et pour ça, ce tilleul peut en être le symbole. Quand il est en fleur, nous voulons nous rassembler le soir en voisins pour un chant. Et il nous rappelle, à nous et aux générations suivantes, la date de sa naissance, une date importante pour l’histoire de Laubenheim.
Cet arbre que nous voulons nommer « le tilleul des chanteurs », floreat, crescat, vivat dans un avenir plus beau et plus paisible !
Le tilleul des chanteurs par Henry Moisand
Voulez-vous partager avec moi une pensée profonde pour tous nos amis de Laubenheim et de Longchamp qui ont quitté cette terre dans les quinze dernières années et que nous espérons retrouver un jour dans la Maison du Père ?Minute de silence.
Parmi ces amis, vous me permettrez de citer spécialement :
Qui est venu offrir sa vie dans notre Église de Longchamp, et André Kayser, cet inoubliable ami de Laubenheim et de Longchamp. Enfant de Pfafenheim et fils de vignerons Rhénans, il parlait nos deux langues et grâce à lui notre rapprochement ne fut pas un jumelage comme les autres et jamais un jumelage de raison. C’était un humaniste, bien plus que nos pensées les plus délicates, il a su exprimer nos deux cœurs et vous savez que le cœur a des raisons que la raison ne connait pas. Ce grand éducateur a permis à notre collège de devenir le lycée professionnel national de la céramique française.
Peut-être pourra-t-il recevoir un jour des stagiaires de Mainz-Laubenheim ? Mon vœu le plus ardent, serait d’obtenir un jour que le Lycée de Longchamp soit baptisé « André Kayser ».
C’est par la cohésion de toutes les volontés et de tous les génies, par l’union commune des esprits et des cœurs que l’Europe pourra s’élever, atteindre les hautes cimes. Et c’est ainsi que nous les vivants, en particulier les jeunes, nous continuerons, nous consacrerons l’œuvre de nos chers disparus.
Laubenheim Strasse in Longchamp, Longchamp Platz in Laubenheim et cette rue que nous inaugurons ensemble resteront les symboles de notre union, de notre amitié, de la paix que nous voulons avec vous conserver à tout prix dans nos familles, nos Cités, nos pays d’Europe et que nous essaierons d’apporter à d’autres hommes dans le monde, qui ont faim, qui ont soif de justice et de liberté et qui ont droit aussi au bonheur et à la prospérité.
Il y a quinze ans, nous décidions avec mon cher collègue et ami Éric Koch de rapprocher Laubenheim-Longchamp pour sceller notre jumelage et offrir à nos administrés la joie de se connaître.
Toutes nos réunions furent des succès et peu à peu se sont tissés entre nous des liens profonds, étroits, d’union et d’amitié.
Jamais une ombre dans nos relations fraternelles, qui ont toujours été marquées par la franchise, le désintéressement, la confiance, la spontanéité et surtout la simplicité naturelle, qui permet la réunion des êtres de toutes les conditions et de tous les âges.
N’oubliez jamais, chers amis de Laubenheim, toute la reconnaissance que nous devons à votre maire Éric Koch sans omettre tous ceux qui l’entourent et qui l’ont aidé dans cette tâche. Dès le premier jour, ce fut un ami, un ami loyal, sûr et vrai, il a joué un rôle essentiel dans nos associations en pleine harmonie.
Laubenheim-Longchamp tout en conservant leur personnalité, forment aujourd’hui une véritable communauté sociale et culturelle.
Puis-je vous demander en remerciement de votre délicate attention de profiter de ce 15ème anniversaire pour souder définitivement cette Communauté ?